_ Haha ! Viens me chercher si tu peux !
_ Ah ouais ? Attention, j'arrive !
_Hahaha....
_Regarde ! Un lapin !
_ On le poursuis ?
_Oui !
_ Outch ! C'est ma queue ça ! Cervelle de souris !
Les nuages roses et mauves qui zébraient le ciel bleu azur de l'aube venaient à peine d'apparaitre quand je me réveilla en sursaut. Combien de temps avais-je dormis ? Je n'en avais strictement aucune idée. Pret de moi, les corps des félins endormis se soulevaient au rythme de leurs respirations. Dans le camp, tout était calme, pas un bruit -hormi le gazouillement lointain des oiseaux qui accueuillaient le soleil- ne venait troubler mon reveil.
Je décida de me lever. J'éttouffas un cri lorsqu'une douleur aigu se fit ressentir dans mes pattes ankilosées, restées immobiles trop longtemps. Je bailla, m'étirât et sortis de la tanière des guerriers.
Trottinnant vers la réserve de gibier - Depuis quand n'avais-je pas manger ? Comme pour me répondre, mon ventre gargouillât bruyamment - je m'aperçus qu'elle était à peine remplit.
_
Crotte de souris ! Crachai-je, exaspérer. Moi qui voulais filer du camp avant d'organiser la patrouille de l'aube, c'était raté.
Renfrognée, je finis demi-tour et retourna dans la tanière des guerriers.
_
Patte de Charbon, tu dirigeras la patrouille de l'aube. lançais-je au chat assoupit.
Perle Bleu, Coeur d'Ombre, vous le suivez. Sur ce, je fis volte fasse et sortis, le plus vite possible, le plus loin possible.
Le vent de la course ébouriffait mon pelage, le sol inégalme donnait l'impression de fouler du velour, les rameaux qui foutaient mon visage ressemblaient à des plumes.
Je courrai sans m'arreter. J'attendait l'instant ou je serais éssouflée, ou mes muscles me brulerons, ou je serais obligée de m'arreter si je ne voulais pas mourir. Ce moment ne vint pas.
Courir était mon seul refuge. En courant, j'oubliais mes obliations, je me sentais libre...
Au bout de... Combien de temps ? Une minite ? Une heure ? Une lune ? Ou peut être même une saison ? Je vit se dessiner au devant de moi la facade d'une vielle batisse délabrée qui semblait inahabitée.
Je m'arreta net. Des images me revinrent, a l'aube de ma vie, à l'extreme limite de mes souvenirs.
Je revis deux chatons, jouant à courir. Ils riaient aux éclats, faisient une pose, puis repartaient de plus belle.
Mon coeur se séra. Je me souvenais de se jour. J'avais désobéis à ma mère et j'étais sortis du camp. Ma première course, mes premières sensations de liberté. Mes pas m'avaient mener jusqu'à cette ferme abandonée. J'y avais rencontrer une amie.
...
Torturent mon cerveau, j'essaillais de me souvenir des traits du chaton. Qui était-ce ?
...
Soudain, un bruit dans les broussailles. Derechef, je me figa. Un grondement monta dans ma poitrine, mes babines se retoussèrent sur mes dents. Je feula.
Nonobstant, un chat apparut.